4 tendances notables internationales en 2020
Quelles sont les 4 tendances notables internationales en 2020 pour la fabrique des territoires de demain ?
Temps de lecture : 2 min – 12 Janvier 2021 – L’équipe de LaVilleE+




Le Green Deal Européen, vers une transition verte continentale ?
Le changement climatique et la dégradation de l’environnement sont une menace non négligeable à l’échelle mondiale et européenne. Pour y faire face, l’Union Européenne a développé une feuille de route, le Green Deal Européen (ou Pacte Vert), pour guider le modèle de croissance économique vers une forme plus compétitive et efficace dans l’utilisation des ressources mais aussi plus inclusive.
Ce plan fait donc figure de proue dans la lutte contre l’urgence climatique sur le Vieux Continent avec une mobilisation d’au moins 100 milliards d’euros sur la période 2021-2027. En ce sens, l’objectif fixé est ambitieux : une neutralité carbone du continent à horizon 2050. Tous les secteurs de l’économie sont mobilisés. Innovation, technologie, législation, industrie et circuits de production et d’approvisionnement sont ainsi repensés pour une transition vers un modèle plus vert et inclusif.

Exemple : La filière Hydrogène européenne
Ces belles ambitions témoignent des sérieux atouts que possède le territoire européen notamment dans la filière Hydrogène. Déjà, l’Allemagne veut devenir le leader de l’hydrogène européen. Angela Merkel a ainsi attribué, en septembre 2020, 9 Milliards d’euros du plan de relance post-COVID dans la filière Hydrogène vert. De même, le plan “France Relance” porté par Emmanuel Macron en a également fait une priorité, avec un investissement de 7 milliards d’euros à horizon 2030.
Le royaume-Uni quitte l’union Européenne, “faire de cette mauvaise nouvelle une opportunité »
Le divorce entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne le 31 décembre 2020 va redessiner les dynamiques du Vieux Continent et ses relations avec le reste du monde. Les différents circuits de valeur, d’approvisionnement mais aussi migratoires sont remis en cause. La carte du marché de l’immobilier tertiaire est notamment rebattues dans le cadre d’un redéploiement de plusieurs activités liées à l’UE sur le continent.
Ce bouleversement va donc challenger les écosystèmes et modèles européens qui devront montrer leurs capacités d’attractivité, de compétitivité et d’adaptabilité. Plus qu’une crise à venir, ce sont autant de défis et d’opportunités à saisir par et pour l’Union Européenne.

“Nous avons une chance de transformer ce qui reste une mauvaise nouvelle en opportunité.”
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, lors d’une table ronde sur le Brexit à l’Assemblée nationale
Report de la COP 26 de Glasgow d’un an, un frein dans la transition vers un modèle de développement durable ?
La COP 26 de Glasgow (Ecosse) a dû être reportée d’une année en vue de la situation sanitaire mondiale. Ce sont aujourd’hui 110 pays qui se sont engagés pour une neutralité carbone, mais à ce jour, seule une quinzaine d’Etats – insulaires et vulnérables – se sont acquittés de cette tâche. La mobilisation n’a jamais été aussi nécessaire qu’aujourd’hui.
Cette annulation n’a cependant pas marqué un frein à l’engagement puisque plusieurs organisations internationales et acteurs territoriaux ont organisé des événements alternatifs pour maintenir la consciences publique éveillée et exiger des actions climatiques ambitieuses et exigeantes.

Exemple : Pas de COP26 en 2020, mais la « Mock COP26 » par des étudiants
350 étudiants de plus de 140 pays se sont réunis en ligne du 19 novembre au 1er décembre pour substituer la COP26 de Glasgow pour montrer « ce qui se passerait s’ils étaient les décideurs ». Les discussions se sont articulées autour de cinq thèmes que sont la justice climatique, l’éducation, la santé et la santé mentale, les emplois verts et les objectifs de réduction du carbone.
L’objectif de cette déclaration de la jeunesse mondiale est de pousser les responsables politiques nationaux et internationaux à s’engager de manière ambitieuse et efficace vers une transition écologique inclusive et durable.
La déclaration est trouvable sur le site internet.
la fin de la Smart City et le début de la ville intelligente ?
L’année 2020 marque la fin du long feuilleton du projet controversé de quartier “intelligent” à Quayside à Toronto (Canada). Sidewalk Labs, filiale d’Alphabet – maison-mère de Google – abandonne ce projet de revitalisation du front du lac Ontario sur une friche industrielle dans la mégalopole canadienne.
Les raisons sont économiques mais également dues à l’opposition locale latente de plus en plus forte. L’abandon de ce projet, débuté en octobre 2017 par un partenariat entre la filiale d’Alphabet et l’instance locale Waterfront Toronto, témoigne du rejet des citoyens d’intégrer de la Big Tech dans leur territoire.
Un autre exemple nous vient de Cisco Systems , grande entreprise américaine spécialisée dans les équipements réseaux et les serveurs, qui a annoncé fin 2020 arrêter les ventes et le support de sa ligne de produits « Cisco Kinetic for City » dédiée à la SmartCity.
La Smart City de la surveillance n’est pas le modèle de ville attendue, c’est bien une ville intelligente, résiliente, durable et inclusive qu’attendent les habitants. La fin de ces projets semble marquer un tournant dans la conception de la ville intelligente de demain, avec en son cœur le citoyen et non le numérique.
